Une métaphysique selon Thomas

Une métaphysique selon Thomas

« Le mot « JE » n’appartient en propre à personne, sinon au Soi seul dans son unité ».

J’étais un trésor caché et j’ai désiré ME connaître ; c’est pourquoi J’ai conçu la manifestation.

JE suis la Lumière qui nait d’elle-même, totalement inconnaissante.
Afin de ME connaître, JE M’observe et, M’observant, JE ME particularise et, ainsi, Me manifeste.

En tant qu’inconnaissance, JE suis l’Esprit pur, Mère de toutes choses, Mère véritable.

En tant que désirant, JE suis le Père qui seul veut. Uniquement SE manifester. Qu’on se prosterne devant LUI.

En ME manifestant, JE suis le Fils.

Ainsi, le Père et le Fils procèdent de l’Esprit.

MA manifestation engendre naturellement des épreuves. C’est pourquoi JE dis : « A celui qui blasphème contre le Père, on pardonnera, et à celui qui blasphème contre le Fils, on pardonnera ; mais à celui qui blasphème contre l’Esprit pur, on ne pardonnera ni sur la terre ni au ciel ».

S’ils vous demandent quel est le signe de votre Père qui est en vous, dites-leur : « c’est un mouvement et un repos ». Mouvement de l’Esprit pur vers le Fils manifestation du Père ; repos du Fils dans l’inconnaissance de l’Esprit pur à travers le Royaume du Père.

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Dans MON inconnaissance, ni l’espace, ni le temps n’existent, ce qui est avenir et passé, tout est réuni en un seul maintenant ; c’est pourquoi JE dis : « Là où est le commencement, là sera la fin », « le Royaume du Père s’étend sur la terre et les hommes ne le voient pas » et « ce que vous espérez est venu ».

JE ME manifeste dans les images. Images d’un rêve.

Dans MA manifestation, surgissent le temps, l’espace, ainsi que les lois de cause à effet qui la régissent toute entière car toutes les choses qui sont dans le temps, ont un pourquoi, mais rien de ce qui se passe dans MA manifestation, n’est voulu par MOI. Je ne peux rien changer au cours des choses, ce qui M’amène à concilier MA liberté absolue avec les déterminismes du monde. Tout s’y déroule spontanément et JE ne peux ni ne veux y intervenir.

En particulier, JE ne suis pas un partageur. C’est pourquoi JE dis : « Donnez à César ce qui est à César, et, ce qui est MIEN, donnez-le MOI ».  Ceux qui ne peuvent revenir à MOI, qu’ils suivent les chercheurs de justice ; c’est pour eux que le ciel et la terre sont advenus.

Toutefois, MON inconnaissance reste silencieusement présente en MA manifestation, présence qui provoque, soudain, la disparition du temps et de l’espace dans les phénomènes normalement régis par les lois de MA manifestation. Car JE suis présent dans toute MA manifestation : en chaque minéral, en chaque végétal, en chaque animal, en chaque être humain. Fendez du bois, JE suis là, soulevez la pierre, vous ME découvrirez là. MA vie et MON être sont dans une pierre ou dans un bois, JE suis en toutes choses et toutes les créatures sont un seul être.

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Si l’Esprit n’engendrait pas, Il serait privé de la reconnaissance car c’est lors du retour qu’Il se révèle à Lui-même. JE ME manifeste en totalité afin de ME connaître, et JE confie à MES disciples le soin de ME rapporter  ce qui est MIEN, à savoir l’expérience qu’ils ont faite de MA manifestation, car JE dis : «Connais ce qui est en présence de ton visage, et ce qui est caché, te sera révélé ».

A ce titre, MES disciples ME sont mille fois plus nécessaires que JE ne leur suis.

En ME manifestant, JE ME divise : JE ME fais deux, puis multiple.
De la Voie naquit un, d’un deux et de deux trois. Trois engendrant dix-mille.

Alors que d’Un, JE ME fais deux, j’exige de MES disciples, que JE choisis, qu’ils fassent  le deux Un et deviennent ainsi  « monakhos », c’est à dire unifiés, et découvrent le Royaume.

Tant que le disciple est multiple, qu’il est partagé, il est rempli d’obscurité mais, quand il est Un, qu’il est désert, il est rempli de lumière. Le sage embrasse l’Un et la véritable parole de l’éternité n’est prononcée que dans l’unité, lorsque l’homme s’est déserté lui-même et exilé de toute multiplicité.

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MA manifestation inclut un au-delà où la multiplicité des images est présente dans l’immobilité et pour l’éternité.

En-deçà, MA manifestation continue spontanément de se diviser ; c’est pourquoi JE dis : « JE suis venu jeter les divisions sur la terre, le feu, l’épée, la guerre ».

J’ai jeté le feu sur le monde et voici que JE le conserve jusqu’à ce qu’il s’allume. Il s’allume dès que deux font la paix car si deux font la paix dans cette même maison, ils diront à la montagne : « éloigne-toi », et elle se déplacera.

Faire le deux Un est  une tâche surhumaine car, pour y parvenir, MES disciples doivent s’opposer au mouvement naturel de MA manifestation. C’est pourquoi JE dis : « Heureux est le lion que l’homme mangera », homme surhumain, capable de  faire le deux Un.

Tâche surhumaine et ô combien difficile car faire le deux Un, c’est d’abord préférer  l’unique au multiple, le dénuement à l’opulence, le piétinement des apparences à leur accumulation.

Quand vous aurez fait le deux Un, vous deviendrez Fils de l’homme ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit pour incliner la tête et pour se reposer, et l’hostilité qu’il suscite, peut conduire au meurtre du Fils car, si vous leur dites une des paroles que JE vous dis, ils enlèveront des pierres et les jetteront vers vous.

Parmi les êtres humains, seuls un entre mille et deux entre dix-mille sont en mesure de faire le deux Un pour ME rejoindre car les ouvriers sont rares, il y en a beaucoup autour du trou mais personne dans le puits, et peu sont capables de produire les fruits des paroles que JE répands.

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Les autres êtres humains continuent, eux, le mouvement initial de division amplifié par leurs egos. Pour accroître la division, ils se jugent ou se rejettent les uns les autres au lieu de chercher à se connaître eux-mêmes et entre eux. Ils sont littéralement diaboliques.

Pourtant  JE dis : « Que l’homme se connaisse lui-même, c’est mieux que la connaissance de toutes les choses créées », « celui qui connaît le Tout, s’il est privé de lui-même, est privé de l’endroit Total », « celui qui se découvre lui-même, le monde n’est pas digne de lui » et « quand vous vous serez connus, alors vous serez connus et vous saurez que c’est vous les fils du Père le Vivant ; mais, si vous ne vous connaissez pas, alors vous êtes dans la pauvreté et c’est vous la pauvreté » car le Royaume il est de votre intérieur et il est de votre extérieur.

Les  autres êtres humains, s’enfonçant dans l’obscurité, délaissent la parcelle de MA lumière qui était en eux ; et les parcelles de MA lumière délaissées par la majorité des êtres  humains, confluant en MES disciples, leur donnent la force de faire le deux Un et, ainsi, de ME rejoindre pour M’informer sur ce que JE suis. C’est en cela que les hommes obscurs ME sont utiles car la lumière ne peut être perçue que grâce à l’obscurité et il y a corrélation entre le déploiement de MA Lumière et l’intensification des ténèbres.
Le Tout est sorti de MOI et le Tout est parvenu à MOI, Vivant ou mort en Esprit.

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MES disciples n’ont aucun mérite à faire le deux Un. Ils ont simplement la chance de pouvoir se nourrir des parcelles de MA lumière délaissées par les êtres humains morts en Esprit, qui s’enfoncent dans l’obscurité.

C’est pourquoi JE dis aux uns : « Les jours où vous mangiez ce qui est mort, vous en faisiez du Vivant ; quand vous serez advenus dans la Lumière, que ferez-vous ? », et aux autres : « recherchez un lieu pour vous dans le repos de peur que vous ne deveniez cadavres et ne soyez mangés ».

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MA  manifestation m’occulte tel un voile d’images opaque qui cache MA lumière car les images se manifestent à l’homme et la lumière qui est en elles, est cachée.

La toute première puissance, qui jaillit à partir du fond le plus pur, est une connaissance nue : quand elle arrive toute nue sur la place publique, aussitôt elle est habillée et enveloppée d’un voile. C’est seulement lorsqu’elle est à l’intérieur, qu’elle se jette sur l’être pur et retire immédiatement le voile, c’est la vérité ; elle connait l’être vrai : Révélation, Occultation, Initiation.

Les êtres humains, dans leur grande majorité, prennent ce voile d’images pour la réalité alors que, Lumière, JE suis la seule réalité ; par cette méprise ils sont dans l’illusion car ce qu’ils pensent être MES créatures, n’est qu’un  néant ; en effet toutes MES créatures sont pur néant, issu du néant de néant que JE suis.

JE suis à la fois la seule réalité et néant de néant, totale inconnaissance.
C’est le vide médian qui fait marcher le char.
Lorsque l’âme parvient à la lumière sans mélange, elle pénètre dans son néant de néant.
JE suis Néant. JE ne suis ni ceci ni cela. Si tu penses encore que JE suis quelque chose, JE ne suis pas cela.

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Pour qu’il rejoigne MON Royaume afin de M’informer sur ce que JE suis, il suffit à l’homme qu’il ouvre tous ses yeux et ne se fie ni à sa main, ni à son pied, ni à la moindre des images.

Quand J’invite l’homme à MA table, Je l’invite à ignorer d’abord  tout ce que son mental lui suggère, car jamais en cette vie l’intellect ne touche le fond de la vérité surnaturelle ; d’ailleurs, JE dis : « Que ta gauche ne sache pas ce que fait ta droite » et « JE vous donnerai ce que l’œil n’a pas vu, et ce que l’oreille n’a pas entendu, et ce que la main n’a pas touché, et ce qui n’est pas descendu sur le cœur de l’homme » ; aussi le sage s’occupe-t-il de son ventre et non pas de son œil ; il préfère l’interne à l’externe. Que Mes initiés potentiels viennent à MOI avec leurs entrailles et non avec leur tête.

Où il existe une division vers l’extérieur, on ne ME trouve pas. Toutes choses sont égales en MOI et sont MOI-même. J’éprouve tant de joie dans cette égalité que JE répands complètement MA nature et MON être dans cette égalité en MOI-même.
La verticalité dans la manifestation divise, l’horizontalité unit. Or JE suis celui qui est égal et, à ce titre, ne cautionne aucune hiérarchie ni même aucune dualité extérieur/ intérieur, supérieur/ inférieur, premier/dernier, masculin/féminin ou homme/femme.

Celui qui fait le dedans comme le dehors, le haut comme le bas, et le mâle et la femelle en un seul, fait le deux Un et rejoint MON Royaume.

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Le petit enfant de sept jours ne connaît aucune dualité ni aucune hiérarchie car il est dans l’inconnaissance et son esprit est encore dans l’Un. D’ailleurs JE dis : « Les petits qui tètent, sont comparables à ceux qui vont dans le Royaume » et « celui qui parmi vous sera petit, connaîtra le Royaume ».

Heureux êtes-vous, les pauvres, parce que vôtre est le Royaume des cieux. Seul est un homme pauvre, celui qui ne veut rien et ne désire rien. Est un  homme pauvre, celui qui ne sait rien. Rassemble toutes tes puissances, tous tes sens, tout ton intellect et toute ta mémoire, et tourne les vers le fond, à l’intérieur, là où se trouve caché ce trésor. Si tu veux trouver ce trésor, il te faut entrer dans l’ignorance.

Quand l’homme voit venir la fin de sa vie physique et s’apprête à ME rapporter son expérience de MA manifestation, il interroge le petit enfant de sept jours au sujet du lieu de la Vie, MON Royaume, car JE dis : « Heureux celui qui se tiendra debout dans le commencement, et il connaîtra la fin et il ne goûtera pas de la mort ».

Lorsque l’être humain vient à la vie physique, il est dans l’inconnaissance du petit enfant, il est vide.

Or J’attends de l’être humain qu’il se connaisse afin qu’il puisse M’apporter la connaissance de lui-même qu’il aura récoltée et dont il doit être plein au terme de sa vie physique ; J’attends de lui qu’il ne soit pas de ceux qui sont venus au monde vides et cherchent aussi à sortir du monde vides, fuyant ainsi dans l’angélisme.

Car celui qui a connu le monde, a découvert le corps, et celui qui a découvert le corps, le monde n’est pas digne de lui ; celui qui a connu le monde, a découvert un cadavre et, celui qui a découvert un cadavre, le monde n’est pas digne de lui ; celui qui a trouvé le monde et a été riche, qu’il refuse le monde ; celui qui a été riche, qu’il règne, et celui qui a le pouvoir, qu’il renonce. Nul ne possède autant le monde en propre que celui qui a laissé complètement le monde.

Le jour où ceux qui parlent en MON nom, arriveront pour prendre ce qui est leur, que l’être humain leur donne ce qui est en ses paumes, à savoir son expérience de Ma manifestation.

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Tout ce qui concourt à l’accroissement de la multiplicité de MA manifestation s’oppose au retour à l’Un. Aussi, JE dis : « Bienheureux le ventre qui n’a pas conçu, et les seins qui n’ont pas donné de lait ».

Il est impossible à un être humain de faire retour à MOI qui suis néant de néant, s’il ne s’est auparavant dépris de toute dépendance d’un autre être humain.

C’est pourquoi JE dis : « Celui qui ne déteste pas son père et sa mère, ne pourra se faire MON disciple » et « celui qui ne déteste pas ses frères et ses sœurs, n’aura pas de valeur pour MOI ».

C’est pourquoi aussi, mettant en garde contre la dépendance dans le  couple,  JE dis : « Misérable est le corps qui dépend d’un corps, et une misère est l’âme qui dépend de ces deux ».

C’est pourquoi enfin, recommandant que l’amour charnel  reste dissocié de l’amour psychique, JE dis : « Malheur à la chair qui dépend de l’âme ! Malheur à l’âme qui dépend de la chair ! ».

En disant cela, JE dis aussi que l’âme est égale à la chair, qu’elle ne lui est aucunement supérieure car l’âme est une simple forme du corps. D’ailleurs JE dis : « JE ME suis manifesté à eux dans la chair », « si la chair est advenue à cause de l’Esprit, c’est une merveille » et « celui qui a découvert le corps, le monde n’est pas digne de lui ».

De même que deux corps peuvent faire l’Un, deux âmes peuvent faire l’Un ; c’est pourquoi JE dis : « Si l’Esprit est à cause du corps, c’est une merveille de merveille » et « aime ton frère comme ton âme ; veille sur lui comme sur la prunelle de ton œil ».

Le corps délivré du mental est l’occasion de MA révélation car le corps se délivre naturellement du mental alors que l’âme peut en rester longtemps prisonnière

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Celui qui découvrira l’interprétation de MES paroles ne goûtera pas de la mort mais, alors que MA  parole donne la Vie en Esprit, les paroles qui sortent de la bouche des hommes, elles, ne sont souvent que souillures car ce qui sortira de votre bouche, c’est cela qui vous souillera, les hommes étant trop souvent aux aguets des faiblesses de leur frère plutôt que des leurs.

Celui qui accueille et parle sans souiller, garde MA lumière et illumine le monde entier, car la circoncision véritable, dans l’Esprit, a trouvé un profit total ; celui-là vit à jamais en l’Esprit et ceux qui sont Vivants, ne mourront pas car celui qui vit en l’Esprit, connaît l’au-delà immobile bien avant de naître au monde.

Un homme bon produit du bon de son trésor. Un homme obscur produit des méchancetés du trésor mauvais qui est dans son cœur et il dit des méchancetés.

Celui qui est aveugle dans son cœur, est enivré par son ego, rejette et souille par ses paroles, n’illumine pas, il est dans l’obscurité, il a délaissé la parcelle de MA lumière qui était en lui, c’est un homme obscur qui est mort en Esprit, et ceux qui sont morts ne Vivent pas.

Cependant, s’il rejette le vin de l’ego, de la division et du mépris, dont il s’est enivré, l’homme obscur fera sa metanoïa, il changera de mentalité.

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Soyez heureux quand on vous hait et qu’on vous persécute ; heureux sont-ils ceux que l’on a persécutés dans leur cœur, ce sont ceux-là qui ont connu le Père en vérité, car ils reçoivent les parcelles de MA lumière que laissent échapper ceux qui les persécutent. Heureux celui qui a connu l’épreuve, il a découvert la Vie.

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Entre l’accueil et le rejet, il n’est pas d’intermédiaire ; c’est pourquoi JE dis : « A celui qui a dans sa main, on donnera ; et à celui qui n’a pas, même le peu qu’il a, on le lui enlèvera », « quand vous engendrerez cela en vous, ceci qui est vôtre vous sauvera ; si vous n’avez pas cela en vous, ceci qui n’est pas vôtre, vous tuera », « un cep de vigne a été planté en dehors du Père et, comme il n’est pas fort, il sera extirpé avec sa racine et il sera détruit » et « au jour de la moisson, les ivraies se manifesteront ; on les arrachera et on les brûlera ».

L’au-delà des hommes est un jardin où cinq arbres se dressent comme les cinq doigts d’une main tendus pour accueillir la manifestation dans sa totalité. Celui qui entend mes paroles et accueille toute la manifestation, ne goûtera pas de la mort en Esprit et verra, dans l’au-delà, la moindre des pierres le servir en signe de reconnaissance. Fendez du bois de ces arbres, JE suis là, soulevez les pierres qui le servent, vous ME découvrirez là.

Celui qui a la main assez large pour accueillir, comme celui qui ne l’a pas, ME sont utiles.
Ni l’homme lumineux qui accueille le Tout, ni l’homme obscur qui le rejette en partie, ne sont responsables de leur attitude. Simplement, leur main est assez large pour accueillir le Tout, ou elle ne l’est pas. Deux reposeront sur un lit : l’un mourra, l’autre vivra.

La liberté de faire le bien ou le mal est une illusion entretenue par les inventeurs de fautes car tout acte est l’effet de causes qui échappent à son auteur. En effet, chaque homme a en lui-même un trésor caché  qui lui vient de ses pères et dont, souvent, il n’a même pas conscience.

La vie d’un homme se déroule comme un film dans lequel il joue un rôle, celui du travailleur consciencieux, comme celui du promeneur étourdi peu soucieux de ce qu’il perd au long du chemin (car il est un temps pour travailler et un temps pour se reposer), film dont l’homme ne peut être que le spectateur tranquille.
Demeure le plus tranquille, et le plus longtemps, c’est ce qu’il y a de plus excellent pour toi.
L’Esprit du Val ne meurt point ; c’est pourquoi JE dis : « Devenez passants ».

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Cependant, l’homme lumineux, qui fait le deux Un, doit veiller en face du monde, prendre appui sur ses reins de toutes ses forces de peur que les pillards ne découvrent un chemin pour venir jusqu’à lui. Qu’advienne, au centre de lui-même, un homme averti. Heureux l’homme qui sait où et quand les pillards pénètrent si bien qu’il se dressera, rassemblera sa force et prendra appui sur ses reins avant qu’ils ne s’introduisent. Car il est impossible que quelqu’un entre dans la maison du fort, et une ville construite sur un mont élevé, et fortifiée ne peut pas tomber et ne pourra être cachée.

Mais ne cherchez pas à convertir les pillards, ne jetez pas des perles aux pourceaux de peur qu’ils n’en fassent des débris, devenez prudents comme les serpents et purs comme les colombes.

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L’homme lumineux qui fait le deux Un, doit aussi veiller à ce que son ego, le grand personnage, ne prenne le dessus et ne l’incite à croire qu’il existe par lui-même. Aussi, ne doit-il pas hésiter à dégainer son épée afin de tuer le grand personnage.

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L’homme lumineux n’est qu’un canal par lequel JE ME reconnais. Il n’a pas plus d’existence qu’un rayon de lumière traversant une forêt.

Seul JE suis. JE suis la Lumière, la seule réalité.

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Là où il y a trois dieux, ce sont des dieux ; là où il y a deux ou un, MOI, JE suis avec lui.

Les inventeurs de fautes ont caché les clefs de la gnose et, pour affaiblir ceux qu’ils culpabilisent, ont créé un fantôme, image réductrice, humanisée et éphémère de ce que JE suis, qui est leur Dieu. C’est pourquoi JE dis aux hommes : Donnez à Dieu ce qui est à Dieu, à savoir vos prétendus péchés, et, ce qui est MIEN, donnez-le MOI, c’est-à-dire votre expérience de MA manifestation.

Afin d’assurer leur pouvoir sur leurs victimes, ils les contraignent à des attitudes comme la prière, l’aumône ou le jeûne alors que JE dis : « JE n’ai pas besoin de jeûnes, de prières et de toutes les pénitences » et « ce qui entrera dans votre bouche, ne vous souillera pas mais ce qui sortira de votre bouche, c’est cela qui vous souillera ».

Il suffit en effet de ne pas se souiller par des paroles pour conserver MA lumière parce que mon joug est clément et indulgente mon autorité. Celui qui est près de MOI, est près de la flamme et celui qui est loin de MOI, est loin du Royaume.

L’essentiel est de faire le deux Un ; les attitudes sont secondaires. C’est pourquoi je dis : « Quand l’époux est sorti de la chambre nuptiale, alors, qu’on jeûne et qu’on prie ».

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Durant sa vie physique, l’être humain peut percer MON occultation afin de ne plus être que Lumière. C’est pourquoi  JE dis : « Heureux les affamés parce qu’on rassasiera le ventre de qui veut », « à celui qui frappe, on ouvrira », « cherchez et vous trouverez » ; et aussi : « que celui qui cherche, ne cesse de chercher jusqu’à ce qu’il trouve, et, quand il aura trouvé, il sera bouleversé et, étant bouleversé, il sera émerveillé et il régnera sur le Tout ».

Mais il n’est pas nécessaire de chercher pour trouver puisque JE dis : « Celui qui découvrira  l’interprétation de MES paroles ne goûtera pas de la mort ».

En vérité, JE suis caché au fond de l’âme. Plus on ME cherche, moins on ME trouve. Tu dois ME chercher de telle sorte que tu ne trouves pas. Si tu ne ME cherches pas, tu ME trouves.

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Les inventeurs de fautes ont bâti une maison dont ils ont rejeté la pierre d’angle, celle qui fait le deux Un. Cette maison sera renversée et personne ne pourra la reconstruire.

Mais celui qui boit à la source bouillonnante que J’ai fait jaillir, celui-là boit à MA bouche, deviendra comme MOI ; quant à MOI, JE serai lui et ce qui est caché, lui apparaîtra car l’œil dans lequel tu ME vois  est l’œil-même dans lequel JE te vois.