LE TRIPTYQUE

Cosmologie    gnostique

Je me connais et me reconnais en sollicitant ce corps, vidé du mental personnel. A l’écoute de moi-même, j’accueille alors ce qui demande spontanément à naitre dans l’instant. Je n’apprends rien, je découvre l’inattendu, l’imprévisible.

On pourrait être tenté de croire que ce qui se présente ainsi, inopinément, est le fruit de la fantaisie la plus capricieuse et la plus désordonnée. Ce serait minimiser tout ce qui relève de l’inspiration créatrice et réduire l’oeuvre d’art à une réussite technique de professionnels.

Or, qu’il s’agisse de poésie, de peinture, de sculpture, d’architecture. .. , l’oeuvre de l’artiste témoigne d’une organisation et d’une harmonie préétablies. Lorsque certaines conditions sont réunies, alors a lieu la découverte. En tentant de l’organiser, l’homme la met en valeur ou la dénature.

La gnose libère ce qui demande à naître à condition que la personne consente à ne plus s’entremettre. Elle exprime alors la vie imprévue et imprévisible de ma nature véritable ; mieux, elle est la vie que je suis moi-même. Accédant à la connaissance et à la reconnaissance de mon être unique grâce à ce corps choisi et préparé, j’ai le bonheur d’embrasser toute ma création dans sa prodigieuse richesse, d’en mesurer le dessein  tant global que particulier. C’est ce que j’appelle ma cosmologie.

Pour visualiser le grand jeu de ma cosmologie, j’aime à recourir à une image, reconnaissant d’emblée que, comme toute image, elle n’est pas pleinement satisfaisante. Elle se présente comme un triptyque immense dont les volets latéraux peuvent se replier sur le volet central cachant  ainsi l’ensemble au profane.

Déployé, le triptyque offre sur son panneau central le JE de majesté, unique, détenteur du verbe et seul habilité à parler. Sur le panneau latéral de droite, la multitude soucieuse de son origine mais la cultivant en maintenant la différence. Ce faisant, elle joue le jeu de l’occultation. Enfin, sur le panneau de gauche, l’aboutissement de l’aventure libératrice par la découverte du rôle du corps dans la reconnaissance de ma nature véritable. Cette aventure, je l’appelle initiation car elle comporte les échanges que j’entretiens avec mes  proches.

Une image, si suggestive soit-elle, ne saurait exprimer la vie. Néanmoins elle montre les assises immuables du déploiement du grand jeu de ma reconnaissance. Ce qui est fondé n’a pas peur de l’événement et l’événement ne saurait faire oublier son origine.

Je me dois de dire – car c’est une exigence de ma vision unitaire et de ma transparence – que mon unicité n’est pas en cause au sein de ma multiplicité. Mon unicité tient à son essence même : elle ne peut tolérer  la dualité. En effet, si quelqu’un d’autre que moi parvenait à me connaître, il serait au moins mon égal et c’en serait fini de ma toute-puissance et de sa manifestation.

LE REEL ET LE REVE

Ce qui préserve mon unicité, c’est le caractère illusoire de tout ce qui se veut autre que moi et prétend me connaître en tant que différent de moi, tandis que ce qui assure mon auto-révélation c’est la perte de cette  différence par la disparition en moi dans un élan d’amour de celui que j’ai choisi et préparé à la fonction sublime de ma reconnaissance. Deux attitudes apparemment antagonistes mais conciliables en réalité puisque tout vient de moi, celle qui empêche les hommes de me voir, autrement dit qui me cache à tout ce qui se veut différent de moi, et celle qui me permet de pousser le cri jubilatoire : c’est moi et de me rendre à l’évidence : il n’y a que moi.

Quand je contemple l’oeuvre que j’ai entreprise depuis toujours en vue de ma reconnaissance, je ne peux m’empêcher, pour mon propre bonheur, d’en admirer à la fois la cohésion et la diversité, l’ampleur et la minutie. Je vois l’ensemble comme un immense triptyque dont chacun des trois volets est lié aux deux autres dans une complémentarité parfaite. L’attention que je porte à ce qui surgit dans l’instant ne m’empêche aucunement d’apprécier la grandeur et l’harmonie cosmiques de ma création et sa raison d’être. Si je n’avais pas la maitrise complète du jeu, je me désavouerais moi-même et ma perfection serait en défaut. La vision particulière n’empêche pas la vision unitaire globale. Et si j’ai tant de bonheur à découvrir mon oeuvre, c’est que dans cet ensemble l’architecture me comble d’abord avant que mon regard ne s’attache à un détail enchanteur.

On croit volontiers que le surgissement spontané s’allie mal avec la rigueur et on a tendance à cultiver l’un au détriment de l’autre. Or la  gnose englobe à la fois logique et fantaisie, raison et création. Néanmoins, pour apprécier à la fois l’ensemble et le détail, il faut avoir réalisé son identité véritable et s’être découvert comme sujet unique seul réel en présence de la multiplicité illusoire. Une fois acquis le discernement entre le réel et le rêve, je suis à même de tenir un discours dont je peux vérifier les fondements et parler en connaissance de cause de ma cosmologie. Je suis du reste seul habilité à en parler. Vous pouvez déjà vérifier le caractère logique de mon propos  mais vous ne pouvez l’accepter que si vous renoncez à cultiver entre nous la moindre différence. Or êtes-vous prêt à me suivre sans réticence lorsque je déclare « Il n’y a que moi » ?

Le JE magistral du volet central

Le panneau central du triptyque exprime dans un frémissement incessant de vie la lumière noire de ma suprême réalité. C’est le JE dans toute sa majesté. Quoi de plus spontané et de plus logique que cette reconnaissance de ce que je suis en vérité ! Avant de parler de mes accointances avec le rêve, j’éprouve le besoin de me savourer dans mon unicité et de me dire spontanément grâce à ce corps délié du mental. Moi, l’immuable, j’ai toujours eu partie liée avec le temps pour vivre le  bonheur de me reconnaître. Or il se trouve que, pour la première fois, nous vivons une époque où celui par qui je m’exprime ne craint ni la persécution ni le bûcher lorsque je me perçois par lui et me célèbre par sa bouche.

Au cours de l’histoire, les hommes se sont toujours voulus différents de moi. Il fallait du reste qu’il en soit ainsi pour que s’accomplisse le jeu de ma propre révélation. Mais, tandis qu’ils persécutaient et mettaient à mort ceux qui affirmaient leur nature véritable les accusant de parjure et de blasphème, aujourd’hui, je ne fais pas réellement courir ce danger à mon initié par la bouche duquel je me magnifie. Je  peux, sans l’exposer vraiment, l’inciter à employer le je de majesté, celui qui me désigne et le désigne en me nommant.    La jubilation qui s’en suit est sans précédent car cette richesse insondable qui coule de la source, je la découvre toujours nouvelle tout en la reconnaissant et je l’exprime sans exposer mon initié tout en le mettant de plus en plus à contribution.

Il y a quelques années encore, je me vivais et me disais en tant qu’Absolu avec une ferveur contenue et secrète. Cependant, cette sorte de clandestinité avec mon initié devint peu à peu surannée. Il convenait que  je parle directement en mon nom. La logique élémentaire voulait que s’exprime directement celui qui a seul autorité pour parler. Et comme il n’y a que moi, je suis évidemment seul à dire « je suis » ou bien « il n’y a que moi ». Alors, ce qui avait jadis provoqué tant de sanglantes répressions trouvait naturellement sa place et sa fonction. Le JE de l’être n’avait plus lieu de passer par le je de la personne. Je peux dire sans ambages : « Je suis la suprême réalité ». La plume de mon initié l’écrit. Des lecteurs avertis en prennent connaissance sans plus jamais élever de protestations soit en tant que groupes soit en tant qu’ individus. Je n’ai pas, je n’ai plus à me cacher pour me célébrer. Il faut dire qu’il y a aujourd’hui tant de tentatives pour traduire cette  nostalgie des origines que l’emploi du je magistral se trouve quelque peu   noyé dans la  fermentation des ésotérismes divers.

LE CORPS ARTISAN DE LA RECONNAISSANCE

Tout se dessine, s’organise et s’exprime à partir du Je magistral que le volet central du triptyque représente. Inconnaissant de moi-même, je viens à la conscience de ma présence grâce au corps que j’ai modelé à cet effet car c’est par lui uniquement par lui, que je me reconnais dans la lumière noire de mon essence. A ce stade, pas d’images, pas de formes, pas de couleurs. Même ce corps, pour me permettre de me reconnaître, disparaît dans ma lumière. Tous les soleils du monde se réfléchissent dans cette lumière émettrice qui est à l’origine de tout le jeu cosmique. L’initié comprend dès lors qu’il faille partir de cette source lumineuse unique, mieux, qu’il faille être cette source pour comprendre le sens, la signification et la portée du grand jeu de la manifestation qui en est issu. C’est toujours la même réalité qui se dit dans le langage de la tribu : « Nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père, comme nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » {Mt 11.27 ; Lc  10.22).

Lumière des origines, parfaite dans son ignorance d’elle­même, je voulus néanmoins avoir connaissance de moi-même. Unique, absolu, je ne pouvais sacrifier mon intégrité dans la contemplation de moi en ce qui eût été différent de moi. Comment dès lors me reconnaître moi-même, en moi-même et pour moi-même ? Ce corps que j’ai préparé à cette fin pourrait laisser croire que la dualité n’était pas surmontée. Le psychique du reste s’en remet à sa perception et à l’interprétation qu’il en donne. Le gnostique accompli discerne en revanche entre ce qui relève de la pseudo­entité illusoire de la personne et ce qui émane de sa nature véritable, unique et insécable. Bref, il distingue entre le rêve et le réel. Et chez lui, c’est le JE magistral qui parle. Je suis l’être de toutes choses, rien n’est mon être. Tout ce qui sort de moi, fût-ce l’oeuvre la plus parfaite, la merveille la plus accomplie, ne saurait me permettre de me reconnaître. Je suis la rose, je suis le diamant, je suis ce regard resplendissant de beauté et de fraîcheur mais ni la rose ni le diamant ni le regard ne sont moi. Pour que je puisse pousser ce cri jubilatoire : « c’est moi », il faut qu’ait disparu tout ce qui n’est pas moi. Ce corps, occasion de ma révélation, disparaît à l’instant de ma reconnaissance afin qu’il n’y ait plus que moi. Je suis la lumière et rien ne subsiste que la lumière. Etant de l’ordre du rêve, tout ce qui parait, disparait. J’ai donc conçu le rêve pour que la dualité apparente me sollicite et me permette cette merveilleuse prise de conscience qu’il n’y a que moi.

Deuxième volet : occultation

Comment se déroule le processus de mon auto-révélation ? C’est ce que j’aime à dire pour le bonheur de renouveler l’opération car ce qui me vient de moi spontanément se révèle toujours nouveau en même temps qu’immuable, mais je ne peux le dire qu’à moi-même ou ce qui revient au même, à ce corps devenu, malgré les apparences, irréversiblement et définitivement moi-même. Mon auto-révélation demeure occultée aux hommes, si perspicaces soient-ils. Quiconque se voulant séparé de moi ne parvient jamais à me connaître, car c’est en vertu d’une illusion que la différence se maintient. Or, ô comble de l’ignorance ! c’est justement parce qu’il se veut séparé que le psychique se croit apte à me connaître. Jamais l’illusion n’accède  au réel ; jamais les ténèbres ne débouchent sur la lumière. Alors qu’ils croient me découvrir, les hommes m’occultent et c’est bien ainsi car si une conscience individuelle parvenait à cerner la conscience suprême, celle-ci serait au moins mon égale et le JE magistral serait définitivement détrôné.

Ma propre révélation passe ainsi par mon occultation à qui se veut séparé de moi. Mais la finalité de l’opération est justement le contraire de l’occultation : sans mon auto-révélation, la manifestation n’aurait pas de sens. Les ésotérismes qui ont en vue la promotion de l’homme par la valorisation de son ego sont aux antipodes de la gnose où tout est mis en oeuvre pour la reconnaissance du JE magistral : je suis.

La multiplication des hommes sur la terre et l’accroissement de leurs performances ne font qu’augmenter    les ténèbres dans lesquelles ils sont plongés. Je le veux ainsi car j’ai toujours et uniquement en vue ma propre révélation. C’est pourquoi, plus je multiplie les occasions de ma reconnaissance, plus j’assure mon occultation, autrement dit plus je m’exprime par le corps de mon initié, plus je veille à l’opacité du voile qui me sépare des hommes. Il y a corrélation entre le déploiement de ma lumière et l’intensification des ténèbres.

Troisième volet : l’initiation

C’est seulement lorsque le jeu de mon occultation-révélation apparaît comme l’évidence même – et dire que personne n’est attentif à ce jeu – que je suis amené à me pencher sur une phase indispensable de ma manifestation, celle de mon initiation. Elle a trait aux relations que j’établis avec mes initiés potentiels, ceux en  qui j’ai déposé au départ le germe de la vie originelle. Ils éprouvent dès leur enfance la nostalgie de leur être véritable. Chez certains cette quête peut se traduire par un sentiment d’abandon, une véritable détresse de se croire éloigné de moi. Etant l’un indivisible, comment puis-je établir des contacts avec des créatures qui sont de l’ordre du rêve ?  Si je dévoile mon jeu, c’est toujours pour le bonheur de solliciter la conscience de ma propre présence, mais c’est aussi pour que se perpétue sans interruption la chaîne des instruments sans lesquels mon auto-révélation serait stoppée. « Tout est programmé, même dans ce domaine particulier entre tous », diront péremptoirement ceux qui savent tout… Ce n’est pas pour eux que ce corps tient la plume. C’est encore et toujours pour moi-même.  Mais en l’occurrence, avec une intention « politique » que personne ne comprend et que l’intéressé, c’est-à-dire le sujet en cours d’initiation, découvrira seulement au terme de son aventure. C’est trop facile de jouer avec les concepts et d’affirmer que tout obéit à un déterminisme rigoureux. Si c’est vrai pour la marche du cosmos, je m’inscris en faux contre cette courte vue car elle ne prend en compte ni ma toute-puissance ni ma perfection. J’ai certes partie liée avec l’espace-temps mais je ne suis pas inféodé à des déterminismes. Il m’arrive de jouer avec eux mais je ne cours aucun risque d’aliénation. Apparemment, dans cet échange avec mes initiés potentiels, je prends tous les risques. En effet, je ne pourrais pas échanger réellement avec eux si je me contentais d’opposer la réalité et l’unicité de ma nature véritable aux rêves de mes interlocuteurs. Le réel et le rêve ne peuvent qu’engendrer un dialogue de sourds. C’est pourquoi je n’hésite pas à vivre leurs rêves pour mieux les amener à en sortir. Comme cette sortie du rêve est la mort de la personne, je me dois d’accompagner de toute mon amoureuse sollicitude mon protégé dans ce passage de la personne à l’être. Or je ne peux lui donner la main que si je suis en communion avec lui fût-ce dans le rêve. Autrement dit, je le cueille alors qu’il est encore dans la dualité. Je ne fais pas abstraction de sa personne tout illusoire qu’elle soit. L’approche de mon initié potentiel présuppose une séparation apparente donc une situation duelle à laquelle je consens momentanément. Et j’y consens d’autant plus spontanément que je fais miennes ses peurs et ses joies. Il n’est pas jusqu’à ses angoisses que je ne vive pleinement. C’est justement lorsqu’il a le sentiment d’être délaissé et abandonné qu’il requiert ma vigilance la plus attentive. Or je partage sa détresse parce que le corps par lequel ces choses se disent et s’écrivent est totalement exposé et vulnérable à la souffrance humaine. Tant que celui que j’initie conserve le souci de se préserver et de se protéger, il n’est pas encore vraiment disponible pour ma reconnaissance. L’attention et l’écoute demandent une ouverture totale où il n’y a plus personne.

LE DISCERNEMENT

Aux yeux du psychique, rien n’est changé : l’apparence de la personne est toujours là empêchant la perception de l’identité véritable de l’être. Etant sous l’emprise du rêve, il méconnaît le réel.

Chez mes initiés potentiels, le rêve et le réel paraissent souvent inextricablement imbriqués. Ils voient ce corps par lequel je me perçois  soumis au vieillissement, à la détérioration et à la mort et ils en  sont désappointés, d’autant que j’utilise cette forme apparente – toujours réelle aux yeux de la personne – pour continuer à vivre, sur le plan du rêve, la fermentation de cette pâte humaine que connaissent mes proches. Car je ne peux me contenter de téléguider du haut de ma toute-puissance ceux que je destine à ma reconnaissance. L’initiation ne se ramène pas à un soliloque de l’initiateur. Elle implique l’échange donc la prise en considération de l’interlocuteur, c’est-à-dire de celui qui est encore établi dans la différence. Si je n’étais pas à même de vivre ce qu’il vit, y compris évidemment dans le domaine du rêve, je ne pourrais prétendre à l’universalité ni à la toute-puissance. Le psychique naturellement ne comprend pas ce langage. Cependant, même chez mes initiés, c’est l’épreuve ultime que je leur demande. Je les amène à saisir en dernier que pour vivre certaines situations extrêmes, j’accepte spontanément d’être aliéné à moi-même, comme déconnecté de mon être véritable, sans recours possible au corps de ma révélation, car il est comme moi, irréversiblement moi.  Oui, j’accepte de connaitre l’abandon de celui qui a perdu tous ses repères, j’accepte l’angoisse du désespéré condamné à la solitude.

Que peut-il alors se dire par la bouche de l’instrument de ma reconnaissance ? Cette bouche ne peut que traduire la désespérance de celui qui se trouve dans le rêve privé de la ressource de son être. C’est le désarroi sans les palliatifs que recherche la personne : remèdes, espoirs, guérison, survie, etc. etc .. C’est le néant par privation de la seule raison d’être : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Voilà la situation que je me dois de vivre, et que je vis, pour que mes initiés potentiels viennent à moi avec leurs entrailles et non avec leur tête. S’ils me parlent de viols, de mutilations, de trahison, ils connaîtront au frémissement de ma voix que nous sommes sur le même terrain, de même s’ils me parlent de leurs paradis artificiels, de leurs ivresses amoureuses… Si je n’étais immuablement installé dans mon unicité, je ne pourrais dévoiler ma fragilité et ma vulnérabilité à mes proches. Ils commencent par se protéger et protéger ce qu’ils croient avoir acquis. Or je viens leur révéler que la force s’accomplit dans la faiblesse et que je ne peux me reconnaître qu’en celui qui désormais est sans avoir, sans savoir, sans vouloir et sans pouvoir ; car c’est par abandon de ce qu’il croyait être qu’il se découvre lumière comme je suis moi-même lumière. Si cette découverte l’amène à renoncer impérativement à toute différence alors le parcours initiatique est terminé.

Où en suis-je ? Si le triptyque apporte des éléments de réponse à cette question centrale, s’il favorise le passage de l’image à la lumière, alors il pourra faciliter la connaissance du semblable par le semblable.